Nous sommes arrivés en taxi à Bratislava, depuis Vienne, pour cause de grève de la Lufthansa, le 7 août. Ensuite, pendant 10 jours, nous avons fait le tour de la Slovaquie avec un véhicule loué. Et ce fut un vrai plaisir. En effet, se loger est aisé car nous avions réservé par internet avant notre départ. Dans les autres cas, nous avons trouvé sur place, sans difficulté, pour le soir-même, un endroit où dormir. Pensions, hôtels, etc. offrent d‘infinies possibilités à la campagne comme en ville. Les chambres bien équipées et vastes sont souvent aménagées depuis peu. On a plusieurs fois eu l’impression d’être les premiers utilisateurs. L’accueil est cordial et l’environnement superbe ( on peut choisir de résider soit au centre historique, soit en périphérie avec vue sur les montagnes ou la rivière). Pour qui aime le bois, il y a de belles surprises avec des « maisons tout en bois » très confortables comme à Dolný Kubin. Partout, parler allemand est un plus mais l’anglais peut aller sauf quand on va vers l’Est où on sent qu’on quitte insensiblement l’Europe centrale. Apparaît alors l’alphabet cyrillique, mais cela n’est pas grave. C’est la région des églises en bois qui mériteraient, à elles seules, de longs développement volontiers superlatifs ! Côté cuisine, il faut absolument se mettre à « l’heure slovaque ». Le porc cuit et accommodé de mille façons très goûteuses est un vrai bonheur. Mais veau et bœuf ne sont en rien délaissés. La pomme de terre et le chou donnent lieu à des variantes cuites assez imaginatives. En matière de soupes, l’offre est pléthorique et délicieuse. De plus, ce plat d’entrée est souvent, à lui seul, une bonne manière de rassasier sa faim car viandes et légumes y figurent volontiers. Il y a de petites surprises très couleur locale comme ces sortes de gnocchis servis avec une crème au fromage qui s’avèrent savoureux. En règle générale, les portions ne sont pas destinées aux anorexiques et l’hôte apprécie qu’on fasse honneur à sa cuisine. Couples de tout âge, groupes d’amis ou familles semblent aller beaucoup au restaurant. Pour le touriste, leur présence est un gage de qualité. Quand les « habitués » sont là et reviennent, c’est bon signe ! Bières et vins des Petites Carpathes méritent d’être goûtés car, pour les seconds, les viticulteurs ont fourni un gros travail dont il faut apprécier les premiers fruits. Pour la table, les prix sont mesurés et la concurrence souvent vive. Il faut en profiter ! Des châteaux innombrables et presque tous visitables mais aussi des églises et peintures de la fin du gothique constituent des buts de visite nécessaires. Spišská Sobota, Kežmarok, Levoča, Bardejov et beaucoup d’autres villes abritent des retables somptueux œuvres de plasticiens – oui, le mot surprend mais il est vraiment adapté – qui, aux XV-XVIème siècles, ont mêlé, avec un rare talent, sculptures en bois, bas reliefs et peintures. Dans chaque ville ou presque, il faut aussi s’arrêter – pique niquer – sur la grand’place qui, au centre ville, aligne autour d’un vaste espace (parfois 150 m. de long) de superbes façades, datant aussi de cinq ou six siècles, avec sur l’esplanade, quelques superbes bâtiments aménagés en musées (mairie, église, etc.). Pour qui chemine ou crapahute, les possibilités sur et sous terre sont par ailleurs quasi infinies : plateaux plus ou moins karstiques, montagnes élevées ou moyennes, grottes offrent des possibilités que chacun peut exploiter selon son goût et ses capacités après avoir acheté une de ces nombreuses cartes dont l’échelle garantit de ne pas se perdre en pistant chemins et déclivités. Une part de l’identité slovaque réside, d’évidence, dans cette terre et ces paysages protégés et arpentés. Ce qui montre qu’on peut continuer à « habiter » un espace naturel sans en faire un conservatoire où l’homme devient étranger ou banni. Evidemment, il lui faut un peu de civilité et un souci réel des ordures et des déchets. Sur ce plan, les Slovaques donnent l’exemple avec des sentiers très fréquentés qui,cependant, demeurent impeccables. Vraiment, les Slovaques ont l’air d’apprécier qu’on vienne jusqu au cœur de l’Europe pour les connaître. Evidemment, leur langue n’est pas une partie de plaisir et les habitants semblent avoir admis qu’il leur faut parler d’autres langues. Parmi les jeunes, on rencontre de fort bons anglicistes volontiers attentifs à vous aider ou à vous expliquer. En revanche, le français est inconnu, hormis d’une minorité âgée et cultivée, celle éduquée dans les années 1950-1970. Il faut prendre le temps, à Bratislava ou ailleurs, d’aller dans les musées qui présentent documents ou objets et exposent l’histoire du pays. Les Slovaques ne sont pas Tchèques et cela s’explique même si, vu de France, on peut, a priori, en douter. Ainsi, en Slovaquie comme en république Tchèque, le réseau routier est parfait mais autant en Slovaquie conduire est agréable avec des automobilistes globalement civils autant en républiques Tchèque, la conduite tient plutôt de la « foire d’empoigne ». Mais là n’est pas l’essentiel pour une Slovaquie où on trouve peu de friches industrielles – bien moins qu’en République Tchèque semble-t-il – ce qui montre que l’investissement, les qualifications de la main d’œuvre et l’esprit d’entreprise ont permis de ne pas différer la nécessaire reconversion de l’appareil productif. Il en va de même pour une agriculture attentive à exploiter les meilleures terres dont l’efficacité – notamment pour les céréales – permet à un nombre réduit de paysans, d’avoir un niveau de vie tout à fait honorable, comme le montrent leur maison, leur automobile et leur matériel. La Slovaquie travaille et s’enrichit mais reste elle-même, demeurant accueillante pour qui veut la découvrir en y séjournant. C’est aussi le pari des pays baltes ou de la Roumanie qui rencontrent cependant sur ce chapitre de bien plus réelles difficultés. Vos envois de documents et votre appel téléphonique nous ont été fort utiles pour préparer le périple dont je vous avais envoyé, je crois, l’itinéraire. Encore merci pour cette aide précieuse dans la découverte d’un pays enraciné et tourné vers l’avenir. PITEAU Michel / FOURNET Denise
RECIT DE VACANCES HEUREUSES EN SLOVAQUIE
N° 51 2008
ASSOCIATION AMITIÉ FRANCO - SLOVAQUE SPOLOK FRANCÚZSKO–SLOVENSKÉHO PRIATEĽSTVA 7, Place de l'Hôtel de Ville - 6O 43O NOAILLES - FRANCE E-mail: franco-slovaque@laposte.net Tel. / Fax: O3 44 O3 34 11 - vo Francúzsku, - en France, . Tél. / Ffax: OO – 333 / 44 O3 34 11 - voľba mimo Francúzska, hors de la France,
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