UN PETIT DEJEUNER DIGNE D’INTERETS
M ademoiselle Hélène Rolnik, Ingénieur-conseil en stratégie de PI ARCANUM CONSEIL et l’une de nos plus fidèles collaboratrices, nous a fait parvenir un compte-rendu d’un « petit déjeuner » auquel elle a assisté, au restaurant du Sénat, le 18 septembre 2007, et qui était organisé par la revue « Passages ». Nous sommes heureux de publier, dans Spravodaj, certains de ses commentaires et des extraits de son compte-rendu. Dans un premier temps, elle nous fait part du peu de moyens que les autorités françaises développent pour dynamiser la Francophonie, en Slovaquie, en nous citant l’exemple d’une cousine à elle, francophile à la base, à laquelle on a donné l’opportunité d’occuper un poste intéressant de professeur dans un lycée dans la région de Tisovec (financement assuré par des fonds américains et canadiens), à condition qu’elle apprenne l’anglais. Cette personne enseignait, auparavant, le français et a donc dû « délaisser » la langue de Victor Hugo, finissant même par l’oublier progessivement. Ensuite Madame Rolnik développe des faits tirés d’une expérience personnelle pour laquelle nous publions intégralement ses propos : « Par le passé, j’ai eu beaucoup de mal à obtenir des subsides du Ministère des Affaires Etrangères (MAE), en faveur d’initiatives en Slovaquie (bourses pour des étudiants slovaques venant étudier en France, notamment). Ce n’était pas le manque d’intérêt puisqu’un fond spécial existait. Le représentant du MAE disait même qu’une bourse est comme du grain que l’on sème et qui lève ensuite, sous forme d’échanges, en faveur de la France. Mais les moyens engagés restaient bien faibles » Pour terminer, nous reproduisons l’intervention de Monsieur Jan Kuderjavy, Son Excellence l’Ambassadeur de la République Slovaque, en France : Intervention de Jan KUDERJAVY, Ambassadeur désigné de Slovaquie en France En Slovaquie, l’exemple historique français est déterminant pour les arts, l’architecture, l’université sans oublier la Révolution et l’Empire. Cela vaut encore, aujourd’hui, pour le tourisme, la cuisine, l’industrie (automobile, aéronautique) et les infrastructures modernes, comme le TGV et les autoroutes. En politique internationale, la France influence le Conseil de Sécurité et l’Union européenne. Sa langue a un certain rayonnement par l’intermédiaire de l’Institut français. Bref, la France jouit d’une bonne réputation en Slovaquie. Les Slovaques notent les inquiétudes manifestées par les Français concernant la croissance économique. Il y aurait donc trop de fonctionnaires, trop d’impôts et trop de lois ; le tout aboutissant à des pertes d’emplois. Cependant, le PIB slovaque ne représente que 60 à 75% du PIB européen moyen, tandis que le français se monte à 110%. La France apparaît donc, en Slovaquie, comme un pays riche, doté d’une forte productivité (la troisième dans le monde) et investissant beaucoup à l’étranger. Emile MALET fait remarquer que les inquiétudes françaises sont tout de même justifiées, lorsqu’on compare le PIB français à celui de la Grande-Bretagne (20% plus élevé) ou à celui de l’Allemagne (plus important encore). La Slovaquie a engagé des réformes fondamentales. Elles ont eu d’abord une influence négative pour les citoyens (montée du chômage). Mais, aujourd’hui, le pays en cueille les fruits avec une croissance de 9 à 10%. On note, toutefois, une forte disparité entre la région de Bratislava qui recueille 130% des moyens de l’Union européenne, et celle de Košice qui ne bénéficie que du tiers de cette somme. La Slovaquie a besoin d’une France forte, travaillant pour le succès de l’Union européenne et des petits pays qui la composent. Merci à Madame Rolnik, d’avoir pris la peine de nous donner des informations sur des sujets qui concernent le devenir des relations entre la France et la Slovaquie et de nous permettre ainsi d’en informer nos lecteurs. Hélène ROLNIK Ing.-conseil en stratégie de PI ARCANUM CONSEIL Votre interlocuteur pour la protection de votre innovation