Monsieur et Madame Manak Je tiens à vous remercier de nous avoir offert, le 12 mai dernier, une joyeuse fête folklorique qui a réveillé, dans nos coeurs, la tendresse que nous avons toujours gardée pour notre pays d'origine. Nous avons, bien évidemment, dans notre âme de slave, la nostalgie de nos racines, même si la France a su assurer, à nos familles, le bonheur de vivre sur son territoire Quel plaisir extrême d'avoir écouté et admiré chants et danses du groupe Rovnaň, et assisté au concert de la dynamique chanteuse Jadranka. Monsieur Manak, vous qui étiez de nouveau parmi nous, la fête fut pleinement réussie. Portant beaucoup d'intérêts à l'Histoire de la Slovaquie et désirant approfondir ma culture en la matière , j'aimerais que vous me conseilliez un livre, en français, sur ce sujet. En effet, depuis que mes parents sont venus s'installer en France, en 1929, beaucoup d'évènements sont venus bouleverser le destin de la nation slovaque, avant qu'elle obtienne son autonomie politique, en 1993. J'aimerais commenter l'article sur les Madiars que vous avez publié dans le numéro 45 de Spravodaj. Son contenu m'a désagréablement surpris. Les Madiars sont liés géographiquement aux Slovaques. Dans les années 1920-1930, on enseignait le hongrois dans les écoles slovaques. A l'heure actuelle, la manière dont les Hongrois s'imiscient dans la politique de l'état slovaque est proprement scandaleuse . Ils occupent les postes clefs du pouvoir au détriment de la population slovaque. Les Slovaques, trop laxistes jusqu'à présent, devraient manifester leur désabrobation, lorsque cela s'avère nécessaire, quand la souveraineté de leur nation est mise en péril. Pour conclure, je voudrais vous adresser une requête. Pouvez vous m'indiquer si, parmi nos compatriotes que vous connaissez, certaines personnes seraient originaires des mêmes localités que ma famille : Zemianské, Kostolany, Dolny Kamenec. Ces communes se trouvent entre Partizanske et Novahy. J'aimerais les rencontrer, lors des prochaines fêtes. Je terminerai ma lettre en vous témoignant toute mon affection. Mme D'AMBRA
Mme D'Ambra et son mari
LETTRE DE MADAME D'AMBRA